
Solidarité, espoir et détermination : Une journée pour relancer la lutte démocratique djiboutienne
Rennes, le 22 février 2025 — « Hier, j’ai vécu un moment profondément marquant : prendre la parole devant nos membres et invités à Rennes. Les échanges étaient vifs, sincères, et remplis d’une énergie qui rappelle pourquoi nous nous battons. Ensemble, nous avons redessiné les contours de notre engagement pour la démocratie et le développement à Djibouti. » C’est par ces mots qu’un membre du bureau du MRD-France a résumé l’émotion collective lors de la réunion d’information de la fédération.
Ce samedi 22 février, une centaine de personnes — militants de longue date, nouveaux visages et observateurs internationaux — se sont réunies dans une salle bondée à Rennes. Entre rapports techniques et récits bouleversants, la journée a oscillé entre l’espoir d’un avenir meilleur et la dure réalité de la répression djiboutienne.
Une réunion ancrée dans l’humain
Dès l’ouverture, Abdo Mahamoud Hersi, trésorier de la fédération, a rompu la glace avec un ton à la fois ferme et fraternel : « Nous ne sommes pas ici que pour des chiffres ou des rapports. Nous sommes ici pour nos frères et sœurs qui souffrent en silence. » Après l’hymne national, entonné d’une voix vibrante par l’assemblée, Moustapha Mohamed Aden, secrétaire général, a simplifié le jargon administratif pour rappeler l’essentiel : « Notre force, c’est notre unité. Sans elle, aucun règlement ne tiendra. »
Dans la salle, les sourires et les applaudissements ont accueilli Ahmed Moussa Ali et Ihsan Ahmed Ali, duo charismatique de la section lyonnaise. Leur projet de créer une antenne locale a suscité des rires et des questions pratiques : « À Lyon, on manque de café, mais pas de volonté ! » a lancé Ahmed, déclenchant une ovation.
Des témoignages qui brisent le silence
Puis, l’ambiance s’est alourdie. Idil Omar Ali, voix tremblante mais déterminée, a partagé le calvaire de son frère Yacoub, emprisonné depuis novembre 2024 à Gabode. « Ils lui refusent même une couverture en hiver… Mais ils ne pourront jamais étouffer sa voix », a-t-elle affirmé, les poings serrés. La salle, submergée par l’émotion, a observé une minute de silence, rompue par des cris de « Liberté pour Yacoub ! »
Le récit de Mohamed Djama Elmi, survivant de harcèlement judiciaire, a ensuite rappelé l’urgence de la lutte. « Quand ils ont arrêté ma femme Kadra, j’ai cru que tout était fini. Aujourd’hui, être ici, c’est renaître », a-t-il confié, essuyant des larmes. Son intégration au MRD a été saluée par des accolades et des promesses de soutien.
2025 : Une année de combat et de solidarité
Les discussions stratégiques ont redonné du souffle à l’assemblée. Abdo Mahamoud Hersi a présenté les comptes avec une transparence radicale, n’hésitant pas à pointer les manques : « On a besoin de plus de moyens pour aider les familles des prisonniers. Un don, même petit, peut sauver une vie. » Les projets 2025 ? Des conférences percutantes, un plaidoyer musclé auprès de l’UE, et des collectes de fonds créatives — comme des ventes de pâtisseries djiboutiennes.
Ali Saleh Barre, doyen vénéré du mouvement, a captivé l’audience avec des mots simples mais percutants : « Le régime de Guelleh vieillit. Nous, nous grandissons. Le Bloc pour le Salut National n’est pas une option, c’est notre devoir. » Sa conclusion a résonné comme un mantra : « La dictature a peur de nos sourires. Alors sourions, même dans l’épreuve. »
Clôture : Une chaîne humaine pour l’espoir
Avant le pot de rentrée, le président du MRD-France a conclu sur une note personnelle : « Je vois des jeunes ici qui portent nos rêves. Ne laissons personne voler leur avenir. » La journée s’est achevée par des échanges nourris autour de thés à la cardamome et de photos de familles djiboutiennes — un mélange de résistance et de douceur.
Et maintenant ?
Le MRD-France quitte Rennes avec un réseau renforcé, des projets concrets et, surtout, une conviction : chaque voix compte. Comme le murmurait un militant en partant : « Aujourd’hui, je sais que je ne suis plus seul. »
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j’ai eu l’honneur de participer à la Réunion d’information de la Fédération MRD-France à Rennes
